Biographie

Carlos Casares est né à Ourense (Galice) en 1941. À l'âge de trois ans, sa famille déménage à Xinzo de Limia, où son père est enseignant. Casares passe donc ses années d'enfance dans la Galice rurale. Cela le sensibilise à la langue galicienne, qui est la langue véhiculaire dans la région où il grandit. Seule sa mère, dans son entourage direct, parle espagnol.

Sa famille est profondément religieuse. Certains de ses proches sont prêtres et l'un d'eux est même archevêque. Cet environnement le mène au séminaire d'Ourense, où il reçoit un enseignement humaniste de 1952 à 1957. Pendant cette période, il subit une pression constante due au fait qu'il parle galicien. Cette atmosphère l'amène à développer un certain non-conformisme qui l'amène à ses premiers travaux littéraires, à savoir un magazine : El Averno. Casares finit par quitter le séminaire et poursuit des études en autodidacte pour les dernières années des études secondaires. Il profite d'un abondant temps libre et commence à écrire. Après avoir remporté un prix littéraire à Ourense, il a l'occasion de rencontrer l'intellectuel galicien Vicente Risco. Par la suite, ils assistera aux conférences de Risco au Café Parque.

Ayant terminé ses études, Casares s'installe à Saint-Jacques de Compostelle et y entame des études universitaires en philologie, qu'il poursuit de 1961 à 1967 en se spécialisant en philologie romane. À l'université, il rencontre Arcadio López-Casanova et, grâce à ce dernier, Ramón Piñeiro. Il se retrouve ainsi au coeur de la lutte culturelle galicienne contre Franco. Cette lutte ne se limite pas à la sphère culturelle. Casares s'affilie à l'ADE (Asociación Democrática de Estudiantes, Democratic Student Association), et au FELIPE (Frente de Liberación Popular, People's Liberation Front). C'est là que, dit-il, il "découvre le marxisme et se sent marxiste". Pendant ses études, il écrit abondamment et publie notamment de nombreux contes en 1965 dans le magazine Grial. En 1967, son premier roman, Vento Ferido (Vent blessé) est publié par Galaxia.

Dès la fin de ses études, il retourne à Xinzo et cherche un poste d'enseignant. Après avoir échoué à Ourense, il est embauché à Viana do Bolo comme assistant au Colegio Libre Asociado. Il s'y heurte avec le chef d'établissement à cause de l'organisation d'événements désapprouvés par le régime de Franco. Il est interdit d'enseignement en Galice. Il part alors pour le pays Basque et y enseigne, mais finit par retourner rapidement en Galice. De retour, il rencontre Kristina Berg, une Suédoise avec qui il se marie. Il visitera fréquemment la Suède par la suite et y admire l'ouverture d'esprit et la société démocratique. C'est là que ses deux fils, Hakan et Christian naîtront.

En 1974, au terme d'examens publics, Casares obtient un poste de professeur d'espagnol à Cangas do Morrazo. Mais il ne tarde pas à récolter un blâme. L'année suivante, il remporte le prix Galaxia, décerné à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa maison d'édition. Il est alors publiquement reconnu comme l'une des voies émergentes de la prose narrative galicienne. Il publiera ensuite plusieurs essais à propos d'intellectuels galiciens, comme Otero Pedrayo, Vicente Risco et Curros Enríquez. Il devient le plus jeune membre de l'Académie royale de Galice en 1977. Malgré tout ce travail, Casares continue de publier de la prose. Après plusieurs romans salués par la critique et couronnés par un succès public considérable, il sera quelques années député. Carlos Casares s'éteint prématurément le 9 mars 2002 des suites d'une crise cardiaque.

Chez Ker, il est l'auteur de Monseigneur, traduit par Michel Wagner.


Bibliographie chez Ker

Monseigneur_C1

Carlos Casares