Mouche est une petite fille vive et virevoltante, curieuse et imaginative, rigolote… et fine comme une mouche. Comme tous les mercredis, ses parents la laissent seule dans leur appartement, bien obligés d’aller travailler. Comme tous les mercredis, les recommandations ne manquent pas : « Surtout, Mouche, disait la maman, n’ouvre la porte à personne. Non maman ! Ni aux vendeurs, ni aux livreurs, ni aux facteurs, ni à aucun métier dont le nom se termine par eur, d’ailleurs.(…) Et surtout, insistait la maman, n’ouvre jamais la porte à cette vieille chipie de sorcière qui demeure à côté de chez nous. » Et comme tous les mercredis, la sorcière sortait de chez elle bien décidée à en découdre avec cette Mouche qui lui filait sans cesse entre les doigts. Mais comme tous les mercredis, la fillette désobéissait à ses parents en ouvrant la porte prenant beaucoup de plaisir à balader son affreuse voisine dans tout l’immeuble ; de haut en bas, de gauche à droite, dans l’escalier ou dans l’ascenseur. Et ce mercredi-là, Mouche a l’ingénieuse idée de voler le vieux grimoire de la sorcière… et une sorcière sans son livre de formules magiques est bien peu de choses surtout quand une certaine petite fille, fine comme une mouche, se met à le lire attentivement!
L’auteur se joue du comique de répétitions, enchaînant à plaisir les situations de plus en plus drôles et farfelues. Sa sorcière ressemble à celle du placard au balais de Pierre Gripari, effrayante mais tellement bête ! Quant à Mouche, si adorable avec ses jolies couettes blondes, est en fait une fillette à la ruse presque maléfique…
Un roman illustré drôlissime pour les enfants dès huit ans. Je précise qu’il s’agit d’une réédition (première parution en 1992 à L’école des loisirs).
Source : https://lesmotsdelafin.wordpress.com/2015/06/30/mouche-et-la-sorciere-yak-rivais/